Le miroir

Ce matin, je me levais comme tous les autres matins. Enfin, se lever est un bien grand mot. Disons que je me suis assise sur le bord du lit, pas vraiment réveillée.
J’ai levé la tête et face à moi, mon reflet dans la glace, dans ce miroir judicieusement posé pour épier mes ébats. Quoi de mieux que de voir celui qui vous régale en levrette. Mais je m’égare, cette histoire sera pour une autre fois, peut-être.

Ce matin, j’étais seule. Seule, face à mon miroir, je me suis demandé s’il aimerait me voir ainsi assise. Aimerait-il mes épaules rondes, mes seins lourds aux mamelons caramel, mon ventre arrondi et niché à la jonction des cuisses, mon triangle sombre ? Verrait-il les nuances de couleurs ? L’ocre, là où mon maillot de bain me couvrait pudiquement, l’ambre sur les parties exposées. Aimerait-il tout cela, s’il était avec moi ?

S’il était là ? Mmm, je commençai alors à l’imaginer : assis derrière moi, il me regarde dans le miroir.

Ses mains glissent timidement sur mes épaules. Dans mon cou, sa bouche. Je frémis. Je vois dans le miroir, ses mains qui enveloppent mes seins, les soupèsent, les pressent et titillent les tétons. Mon corps s’arque tel celui d’un chat qui devance les caresses.
Je ronronnerais presque.
Une main s’échappe, parcourt rapidement mon ventre et vient se nicher à l’orée de mon sexe. Un doigt posé sur la pointe du clitoris m’interroge. Je comprends la question et j’écarte les cuisses, expose ainsi mon con à son exploration.
L’invitation est claire et elle est acceptée.
Dans le miroir, je vois son doigt qui disparait, qui s’enfouit doucement en moi. Il en sort lentement, enduit de ma cyprine. Il s’enfouit à nouveau puis sort alors mon bassin accompagne son mouvement.
Murmure à mon oreille : « Pas encore ».
Le doigt ainsi lubrifié revient sur mon bouton qui grossit et pulse, avide de caresses.
Je ferme alors les yeux et je me laisse porter par les sensations. La main entre mes cuisses poursuit l’exploration, dans un rythme appuyé, me voilà pénétrée, branlée jusqu’au plaisir.

J’ouvre les yeux, je suis seule face à mon miroir et je me vois, une main sur un sein, l’autre sur l’entrejambe. Je me souris, je suis belle quand j’ai joui.

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