Le jeu

J’imagine, je t’invite, viens jouer avec moi.
À quel jeu ? demandes-tu, mais c’est bien entendu
À celui où j’écris, à celui où tu lis,
À celui où je dis, à celui où tu jouis.

Pour jouer, mon ami, nul besoin d’accessoire.
Il faut juste de mots, tout simplement des mots.
Des mots qui parlent de moi, des mots qui parlent de toi.
Ces mots, posés ici, ces mots que tu devines.

Des mots qui disent que toi, tu poserais ta main là.
Des mots qui disent que moi, je gémirais comme ça.
Ces mots qui resteront à jamais que des mots.
Des mots écrits, non-dits, des mots, rien que des mots.

Mon ami, mon amour, alors, veux-tu jouer ?
Veux-tu jouer, ami, compagnon de mes nuits ?
Viens jouer avec moi, viens donc écrire et lire
Viens donc dire, viens donc jouir, prends ma main et suis-moi.

Prends ma main, n’ai pas peur, prends ma main et écrit.
Où veux-tu qu’elle se pose, où veux-tu qu’elle s’attarde ?
Ça te ferait plaisir, si je la mettais là ?
Et ma bouche, écris-moi, que voudrais-tu qu’elle fasse ?

Allongée dans mon lit, comme souvent quasi nue
J’ai bien quelques idées, mais toi, que voudrais-tu ?
Tes mots seront mes ordres, tes écrits, mes désirs.
Prends ma main, n’ai pas peur, viens jouer avec moi.

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