Le lendemain
Le lendemain, Marc vaqua à ses occupations habituelles. Il se rendit sur le lieu de son travail. Sur la route, il repensa au rendez-vous qu’il avait le soir même. Il hésitait encore à y aller, tout cela lui semblait tellement irréaliste. Mais il se rappela que c’était peut-être là sa seule chance de revoir Boubi un jour.
En effet, les relations interplanétaires s’étaient encore un peu plus tendues. Le site de la faille européenne qui permet de passer d’une planète à l’autre avait été attaqué deux nuits au préalable.
Il ne vit pas le trajet passer, occupé qu’il était à penser à son rendez-vous. Il était déjà devant l’entrée du parking de son travail. Il se gara et se dirigea vers son bureau. En regardant distraitement autour de lui, il aperçut une voiture noire garée à l’extérieur, près de l’entrée du parking. Les vitres légèrement fumées laissaient deviner deux personnes assises à l’avant.
« C’est curieux », se dit-il tout en continuant à avancer.
Arrivé à son bureau, il s’assit et repensa à la voiture qu’il avait vue la veille près de sa maison. Était-ce la même ?
Puis il secoua la tête et soupira. Toutes ces histoires de messages codés, de rendez-vous secret devaient lui monter à la tête. Il écarta ces pensées et alluma son ordinateur.
Le reste de la matinée se passa sans encombre.
En se rendant à la cantine avec ses collègues, il ne put s’empêcher de regarder si la voiture était toujours là.
Elle l’était.
Il déjeuna inquiet, se demandant ce qu’il devait faire. Une fois le déjeuner terminé, il resta en arrière et laissa ses collègues partir sans lui. Il passa la tête par la porte. La voiture était toujours là. Il prit alors son téléphone et commença à rédiger un message sur Telegram. Il hésita, effaça, écrit de nouveau. Il finit par envoyer le message suivant :
« Bonjour, ce n’est peut-être pas grand-chose, mais j’ai remarqué une voiture avec deux personnes hier près de chez moi et aujourd’hui, il y a une voiture identique à mon travail. Elle est là depuis ce matin… »
Il resta un moment dans l’entrée de la cantine en attendant la réponse. Elle arriva, alors que de guerre lasse, il retournait à son bureau.
« Ne vous inquiétez pas. Nous nous occupons de tout. Allez au rendez-vous ce soir comme prévu. »
« OK, OK » marmonna-t-il. Il haussa les épaules et retourna à son poste.
Il ne vit pas passer l’après-midi, occupé qu’il était à ses activités professionnelles. L’heure de partir à son rendez-vous arriva. En allant à sa voiture, il regarda de l’autre côté du grillage. La voiture noire n’était plus là. Il ne savait plus quoi penser. Il resta un moment appuyé à sa voiture à fixer l’endroit où il avait vu la voiture. Puis il regarda aux alentours. La voiture était bien partie. Il soupira et s’assit au volant.